Leçon de cinéma : Sydney Pollack
Je tiens juste à préciser que lorsque j'ai pris conscience d'être associé à une leçon, je me suis tout de suite senti incompétent". C'est ainsi que Sydney Pollack a entamé cette Leçon de cinéma. Après quarante années derrière la caméra et vingt films à son actif, le réalisateur de Out of Africa est revenu sur sa carrière, ses débuts en tant qu'acteur et sur sa dernière oeuvre : un documentaire intitulé Esquisses de Frank Gehry, présenté hors compétition de cette 59ème édition du Festival de Cannes.
Sur ses débuts de réalisateur :
"Lorsque j'ai débuté, je voulais vraiment devenir acteur. J'étais alors passionné par le théâtre. Le cinéma ne représentait qu'un divertissement du samedi après-midi, et je n'y songeais pas vraiment, même en tant que comédien. Il n'y avait pas d'université de cinéma à cette époque. J'ai tenté alors ma chance, sans grand succès. Je ne travaillais pas énormément. En revanche, je gagnais ma vie comme professeur de comédie. (...) Je suis arrivé à la réalisation par accident, vraiment. Ce sont Burt Lancaster et John Frankenheimer qui m'ont encouragé. J'étais un metteur en scène avant même d'en maîtriser la technique. J'ai donc appris sur le tas, comme ce fut le cas pour la comédie."
Sur la différence entre jouer pour la scène et pour le cinéma :
"J'ai vraiment des idées bien tranchées sur ce sujet. Des idées très impopulaires. Dans une pièce de théâtre, vous devez absolument réussir à vous libérer de l'emprise que peut avoir le metteur en scène sur vous. Car une fois le rideau levé, vous êtes tout seul devant le public. L'inverse s'applique au cinéma. Dans les moments importants, les acteurs ne sont plus là, tout le monde est parti. Vous restez seul avec quelques films. Les acteurs ne sont pas là pour comprendre ce qu'ils font, surtout s'ils ont fait une fois leur boulot et que vous l'avez enregistré. Je ne suis pas convaincu que le terme "performance" soit approprié. Ce ne sont que des répétitions, que vous pouvez effectuer à l'infini."
Sur la collaboration avec Robert Redford (et leur sept films ensemble) :
"C'est un luxe de pouvoir travailler avec quelqu'un que vous connaissez parfaitement et avec qui vous êtes à l'aise. Il en ressort une efficacité redoutable. Il a été un excellent collaborateur, presque un alter-ego pour le genre de films que j'aimais faire, à savoir des histoires d'amour. Il me faisait toujours penser à un golden boy torturé, une sorte de métaphore du parfait prototype américain selon moi."
Sur le tournage de Jeremiah Johnson :
"Ce fut un cauchemar, parce qu'il n'y a eu qu'un seul jour de tournage en intérieur. J'ai dû mettre une partie de mon salaire dans le budget, car j'en avais sous-estimé le coût. Ils voulaient un film entièrement tourné en studio. Je leur ai dit : "Donnez-moi juste l'argent et je vous livre le film". Aussi, ils ont pioché dans une partie de mon cachet pour alimenter la production. J'étais en quelque sorte contraint de le faire. J'avais fait appel au même directeur de la photo que sur mes trois premiers films. J'avais des "flashmètres" plein les poches. La neige peut endommager la pellicule si vous ne faites pas attention. C'était très délicat au niveau exposition. Ce n'était pas compliqué d'exploiter le côté cinématographique du lieu, mais juste dur d'y travailler. Il n'y avait pas plus de deux prises."
Sur le cinéma en tant qu'art visuel :
"Pour être honnête, je ne me considère pas comme un réalisateur visuel. C'est un domaine dans lequel je travaille comme un forcené, car c'est un peu mon talon d'Achille. Je suis plus à l'aise dans la direction d'acteurs. Et c'est parce que je me sens tranquille à ce niveau-là que j'essaie de me concentrer davantage sur l'aspect visuel de mes films. Il y a de grands styles visuels comme celui de Bertolucci. Le danger avec quelqu'un comme moi qui vient du théâtre, c'est de me contenter uniquement de discussion en champ-contrechamp. J'aime en tourner, mes films en sont pleins."
Sur le théâtre d'époque au début de sa carrière :
"Je crois que j'avais peur de verser dans le contemporain, parce que tout le monde en connaît les impressions et sait ce qui est authentique ou pas. Dès que vous plongez dans le passé, vous quittez littéralement la réalité du quotidien, c'est un sentiment très étrange. Vous pouvez faire ce que vous voulez en quelque sorte. Entre les costumes et l'éclairage, vous pouvez glisser dans le mythique."
Sur le montage de Tootsie :
"Le montage est la clé pour réussir une comédie. Cela donne le rythme et les rires en dépendent. En termes de facilité d'exécution, je range en premier la comédie, puis les polars, et enfin les drames. La cible à atteindre est minuscule en comédie, vous pouvez la toucher ou non. Concernant le polar, c'est plus une histoire de construction dans laquelle vous jouez avec le mystère et la confusion. Vous voulez le premier sans forcément la seconde. Tout le secret réside dans la manière de contenir l'information vis-à-vis du public. Si vous montez une séquence avec plein d'éléments dans le mauvais ordre, cela fausse tout."
Sur le nombre de prises et sur la solution offerte par le montage :
"Personnellement, je préfère effectuer quelques prises plutôt que beaucoup. Ce n'est pas toujours possible. Je ne dirais pas que je couvre tous les angles mais je veux avoir toutes les options possibles. (...) Stanley Kubrick faisait toujours énormément de prises ; il était à mon opposé. Il aimait vraiment faire 70-80 prises, sous tous les angles. C'est une toute autre façon de travailler. Il était plus intéressé par l'aspect théâtral que par le côté réaliste d'une interprétation. Il faisait des opéras."
♥Il était une fois le cinéma de Christ-Argento-Fulci-Frizzi ♥Amoureuse du cinéma et de musique♥
Description :
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♥ Christ-Argento-Fulci-Frizzi
Je m'appelle Christin@ ♥
♥Cinéphile depuis mon enfance, le Cinéma m'émerveille les yeux avec Fulci, Argento, Soavi, Tarantino, Murnau, Truffaut, Keaton, Chaplin, Burton, Hitchcock, Allen, S.king, Almodovar, kitano, Lynch, Romero,Kubrick, Scorsese, Coppola, Kar-Wai, Cocteau, Welles, Capra, Carpenter, Shyamalan,Lynch,.... ♥
♥Ainsi que les oreilles avec Fabio Frizzi,Ennio Morricone,Danny Elfman,Claudio Simonetti,Goblin,John Murphy,etc.. ♥
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♥"Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents. Lo. Lii. Ta.♥
♥Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mère quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita." ♥
♥Lolita, Vladimir Nabokov. ♥
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stefgamers, Posté le mardi 28 août 2007 17:45
J'ADORE JEREMIAH JOHNSON , TRES BEAU
LE DEBUT DU FILM LES 3 JOURS DU CONDOR M'AVAIT MARQUE TOUT JEUNE
LA FIRME , ENORME , LA TRAME AVAIT ETE REPRISE POUR L'ASSOCIE DU DIABLE AVEC PACINO ET REEVES MAIS IL N'ATTEINT PAS L'EXCELLENCE DE LA FIRME
ET MON PREFERE C'EST TOOTSIE , VRAIMENT GENIAL AVEC UN DUSTIN HOFFMAN AU SOMMET
Mary, Posté le vendredi 02 juin 2006 16:16
et quelle lecon!!!!
bravo a toi ma puce pour ce post tres instruitif!
Jacques, Posté le dimanche 28 mai 2006 17:10
Merci Cristaline.
Pour tes citations qui sont comme ton pseudo, limpides. Si tous ces gens qui nous entourent pouvaient donner à la vie les mots qui sont les tiens. Je garderai ce parallèle entre les amis et les étoiles. Mais en gardant à l'esprit que certaines étoiles éclairent encore, alors qu'elles ont disparuez. J'espère que beaucoup visiteront ton espace car ils y trouveront de belles choses. A+. Jacques
cristalineo5, Posté le samedi 27 mai 2006 08:10
Papy? hihihi non mais je reve là apres papounet tarantino voila papy pollack........lol
Alala mais je t adore qd meme mon mister lol
misterblonde, Posté le samedi 27 mai 2006 06:33
Tiens, salut papy ! Qu'est ce que tu fais à Cannes ?
Quoi ? je vous avais pas dit que Sydney Pollack était mon grand-père ? Oh, y a pas de quoi se vanter en même temps. Il est sympa mais un peu radin, lol.
flouiz, Posté le jeudi 06 décembre 2007 15:13
Hum .... Leçons de cinema ? :/
Un individu seul peu pourtant tracer sa propre voie, sinon tous les grands ont un maître qui à lui même un maître ... sa peut aller loin ,et pendant ce temps sa tue la creativité :/ même si biensûr sa peut aussi avoir des effets positifs :P (sa peut toujours allumé la petite lumiere de quelqu'un ^^)